La blessure et l'évacuation

Etape 23 : La tranchée de Calonne est maintes fois empruntée par le régiment qu'il se rende en première ligne ou qu'il retourne en repos. Cet axe stratégique sera le lieu de nombreuses batailles, l'une d'elle, le 25 avril 1915 sera la dernière de Maurice Genevoix.
Cette route dite Tranchée de Calonne est une route forestière de 25 km ne traversant aucun village et qui relie Verdun à Hattonchâtel. Construit en 1786, cet axe qui longe les Hauts de Meuse est une artère stratégique que les deux armées ne cesseront de se disputer, les allemands cherchant à gagner cette liaison directe vers Verdun.
Le 22 septembre 1914 déjà, tout juste arrivé sur le secteur, Maurice Genevoix échappe de peu à la mort alors qu'une balle ennemie s'écrase contre un bouton et la boucle de sa ceinture.
Le 25 avril 1915 cette fois-ci Maurice Genevoix, envoyé avec ses hommes stopper une percée allemande, est grièvement blessé.
Il sera évacué et réformé.
La force de tous les événements qu'il aura vécus le pousse à écrire des ouvrages, tirés de ses carnets de guerre, qui seront compilés par la suite dans : Ceux de 14.
Il a toujours œuvré pour que cela ne tombe pas dans l'oubli et que les générations à venir gardent à l'esprit le sacrifice de ces hommes. En cela, Maurice Genevoix est l'un des Présidents Fondateurs du Mémorial de Verdun.


25. April 1915: Maurice Genevoix wird in der Nähe der Kreuzung schwer verletzt, als das 106. Infanterieregiment versucht, den Vormarsch der Deutschen aufzuhalten, denen es gelungen war, die erste französische Linie zu durchbrechen. Auf ihn warten 7 Monate der Pflege.
Aus dem Militärdienst entlassen, schreibt Maurice Genevoix Ceux de 14. Abgesehen von seinem Zeugnis der Kriegserfahrung formuliert er seinen Wunsch, dass die Frontsoldaten der ersten Kriegsmonate nicht in Vergessenheit geraten.
Runter mit euch! Es gibt eine Schneise! Sie sehen uns!
Zu spät: Ich sinke auf die trockne, harte Erde, etwas ist in meinen Arm eingeschlagen. (…) Mein Arm, den ich gerade betrachte, zuckt unter dem Einschlag einer zweiten Kugel zusammen (…) und vor meinen Augen fliegt unter dem Einschlag einer dritten Kugel ein Stofffetzen davon.
Maurice Genevoix - Ceux de 14 - Editions Flammarion

Until April 1915, the regiment often visits the crossroads. Men are posted there in reserve, between the line of fire at Les Eparges and rest time in the villages of the Meuse Valley. They stay in the trenches, which are sheltered and covered with logs.
25 April 1915: Maurice Genevoix is seriously injured near the crossroads, during an intervention by the 106th RI to stop the Germans, who have managed to break through a French front line. 7 months of treatment ensue.
After being discharged, Maurice Genevoix goes on to write Ceux de 14. As well as giving an account of his experience as a soldier, he also expresses his wish to ensure the soldiers who fought in the first months of the war are not forgotten.“ - Get down! There’s a gap! They can see us!”
Too late: I fell on one knee onto hard, dry ground, and something hit my arm. (…) I saw my arm shudder under the impact of a second bullet (…) and before my very eyes, a strip of fabric flew up, under the muffled impact of a third bullet.
Maurice Genevoix - Ceux de 14 - Editions Flammarion